Transition écologique : l’espoir des sciences de la durabilité

Résumé
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer et nous refusons de l’admettre. » Cet extrait du discours de Jacques Chirac lors du IVe sommet de la Terre, en 2002, est d’une vérité actuelle saisissante. La dernière phrase de son discours « l’invention du développement durable est un progrès fondamental au service duquel nous devons mettre les avancées des sciences et des technologies, dans le respect du principe de précaution » sera le fil conducteur que je vous propose de partager en 2026 dans le cadre de la chaire Avenir Commun Durable. Nous montrerons comment les « solutions fondées sur la nature » peuvent être sources de réflexions, mais aussi de solutions concrètes face à l’effondrement de la biodiversité. Ces solutions relèvent de l’écologie globale et s’appuient sur la recherche de phytotechnologies permettant de protéger/conserver, voire restaurer des écosystèmes dégradés et pollués, avec des objectifs opérationnels assumés sur le terrain et à grande échelle. Ces phytotechnologies intègrent la phytoremédiation, la phytosorption et une gestion écoresponsable de contrôle de la prolifération des espèces exotiques envahissantes.
Une meilleure compréhension des espèces végétales étudiées a mis en évidence un point commun : elles possèdent toutes une composition minérale inhabituelle, qui a été le point de départ d’un nouveau concept, l’écocatalyse. Alors que l’écocatalyse est le socle du développement durable, l’utilisation bioinspirée de ces écocatalyseurs a permis la synthèse de molécules à l’impact social important dans le domaine de la chimie fine, la santé et le bien-être.
Le domaine intègre un niveau d’exigence rarement atteint à l’interface de la chimie durable et des solutions écologiques pour protéger la biodiversité. Cette séance inaugurale, comme les leçons qui suivront, constitue un message d’espoir basé sur les résultats récents de la recherche scientifique.