Prévention des maladies vectorielles et santé publique : quelles solutions durables ?

Résumé
Mondialisation, échanges internationaux, changement climatique, croissance démographique, urbanisation rapide, sont à l’origine du nombre croissant d’espèces exotiques envahissantes et d’interactions nouvelles entre organismes, à l’origine d’émergences de nouveaux agents pathogènes. De par leur modalité de transmission, les maladies vectorielles sont particulièrement sensibles aux changements climatiques, environnementaux, de paysage, de diversité ou de contacts entre les hôtes et les vecteurs ; elles font donc partie des principales sources de risques en matière de maladies émergentes et d’attaques infectieuses. Selon les données de l’OMS, les maladies vectorielles transmises par les moustiques représentent 17 % des maladies infectieuses. La propagation du moustique tigre, Aedes albopictus, des forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est vers des zones tempérées, dont le sud de l’Union européenne, a profondément changé le risque et la perception des maladies à transmission vectorielle en Europe. Elle est un signal d’alarme sur les risques d’émergence de ces nouvelles maladies.
Quelles sont les solutions de protection contre les maladies vectorielles véhiculées par les moustiques ? Insecticides biologiques, moustiques transgéniques, utilisation d’agents répulsifs naturels bioinspirés. Toutes ces méthodes récentes de protection seront évoquées.
Ce cours sera suivi par un séminaire du Dr Serge Morand, Directeur de recherche au CNRS et directeur de HealthDEEP. Son séminaire portera sur le thème : « Biodiversité et maladies vectorielles »