Ecocatalyse : transformer les végétaux en filtres dépolluants


Le projet « Eaux végétales » propose un nouveau système de dépollution d’effluents contaminés par les métaux. Il s’agit d’un filtre constitué d’écomatériaux riches en acides phénoliques. Les écomatériaux sont issus de rhizomes de plantes aquatiques endémiques et produites en Occitanie, ou issus de plantes invasives récoltées massivement en milieu naturel pour contrôler leur développement. Il consiste à transposer les résultats de recherche à un procédé pilote démonstratif mis à l’épreuve sur le grand site minier des Malines (Gard – 30).

Une gestion précoce des eaux polluées est proposée par pompage des eaux en sortie de galeries minières par un passage direct sur filtre végétal avant réception dans le bassin actuel. Le projet « Eaux végétales » est un projet de R&D visant à créer un partenariat de long terme entre la recherche publique et le monde industriel. Il réunit différents partenaires aux activités complémentaires : le laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations écologiques (ChimEco, UMR 5021 CNRS – Université de Montpellier) qui a élaboré la technologie, la fondation Klorane Botanical Foundation (81), qui valorisera le procédé développé, l’entreprise CNR – Compagnie National du Rhône (30) et la Fondation Suez.

Deux syndicats mixtes d’aménagement et de gestion des bassins versants (l’Etablissement Public Territorial de Bassin des Gardons et le Syndicat Mixte Ganges – Le Vigan) sont également associés pour récolter des plantes aquatiques invasives et étudier leur potentiel de valorisation dans le procédé.
L’écocatalyse, une solution écologique innovante

Les activités du laboratoire reposent sur une combinaison inhabituelle de l’environnement, de l’écologie et de la chimie. Cette approche originale est à l’origine d’un nouveau domaine de recherche interdisciplinaire, l’écocatalyse. Les végétaux générés par la phytoextraction et la rhizofiltration sont valorisés à travers un concept innovant de recyclage écologique. Tirant parti de la capacité adaptative remarquable de certains végétaux utilisés à hyper accumuler des métaux primaires ou stratégiques, le concept repose sur l’utilisation directe des espèces métalliques d’origine végétale comme réactifs et catalyseurs de réactions chimiques organiques fines. L’écocatalyse offre la première perspective de valorisation de cette biomasse unique et initie une nouvelle branche de la chimie verte.

Bénéficiaire : CNRS

Descriptif de la structure :
Le laboratoire de Chimie Bio-inspirée et Innovations écologiques, dit ChimEco, est une unité mixte qui regroupe des chercheurs et ingénieurs du CNRS et un enseignant chercheur de l’université de Montpellier. Ses activités étant fortement valorisées dans l’industrie, la moitié des chercheurs sont financés sur contrats industriels. Il est localisé dans l’hôtel d’entreprise Cap Delta de l’agglomération de Montpellier, en plein cœur du biopôle du Parc Euromédecine.
Ses activités reposent sur une combinaison inhabituelle de phytotechnologies adaptées à la dépollution, la réhabilitation écologique de sites dégradés (sols et eau) et la valorisation de ces procédés par une chimie durable innovante et bio-inspirée, l’écocatalyse. Les résultats obtenus doivent contribuer au développement des priorités scientifiques, économiques, et environnementales actuelles d’innovations écologiques.

Thématique : Recherche – Ecologie

Résumé et objectif du projet : Le projet consiste à tester un procédé innovant de dépollution des eaux dans le cadre d’une approche interdisciplinaire et écologique.

Fonds européen : Fonds européen de développement régional (FEDER)


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Le 1 Juillet 2021